Le regard, de Pablo Marín

Il était une fois un jeune couple qui commença sa vie à la campagne avec ses enfants. C’était un endroit accueillant, dense et élevé parce qu'il était au sommet d'une montagne. Martina  devait aller chaque jour vendre le pain dans les marchés des villages environnants, pendant que Pierre prenait soin de son bétail et accomplissait d'autres tâches à la campagne, c'était sa routine.

Un jour ils ramassaient du fumier et leurs petits enfants jouaient avec les enrubannages lorsqu’un rat sortit et les garçons s’effrayèrent. Mais c’est précisément cet incident-là qui les désennuya de leur routine et leur permit de raconter une drôle d'histoire à leurs voisins. Martina, au marché où elle vendait le pain. Pedro, au laitier qui vint acheter le lait; au boucher, qui vint chercher des agneaux jusqu'à ce que chaque région était au courant de l'histoire.

Le jour du marché de la semaine suivante, Madame Victoria conseilla Martina:

-         Un chat est toujours utile. Mon chat Marlon ne laisse pas une souris dans la maison. Vous aimeriez prendre soin de mon chat? Je dois aller à l'hôpital. Vous me rendriez un bon service.

-         Ce serait une bonne idée!, exclama excitée Martina.

Et Martina rentra avec un joli chat dans son panier. C’était un chat de race égyptienne.

-   Tiens, il a les yeux comme la mer, exclama la petite Marta.

-   Qu'il est mignon!, apprécia Martina.

Il était joli, fort, élégant. Parfois Martina trouva des serpents dans la botte de foin mais le pire était le jour où un grand et dégoûtant rat fut  trouvé dans le sous-sol de la maison. C'est comme ça que Marlon rejoignit la famille. Les actions du chat servirent de distraction:  il amenait des souris chassées, jouait avec tout ce qu'il trouvait, faisait des sauts brusques et courait à grande vitesse comme s'il avait vu le démon.

Le regard magnétique du chat quand il avait la souris dans la bouche hypnotisa Martina avec son beau regard. À partir de ce moment-là, il resta pour toujours.

Tel est mon mensonge du soir ! Les contes sont des mensonges... mais des mensonges qui disent la vérité.