Pour
habiter en Russie, il faut avoir l'estomac fait au vodka. C'est
la première phrase que j’entendis
du
secrétaire général du partie de l’opposition,
Monsieur
Raoul
Mateos.
Il
me
l'avait dite
comme
avertissement pour la classe de fêtes où je devrais aller. À ce
moment-là, je ne l'avais
pas
bien compris ; mais, quand le temps passa,
je compris à
quoi il
se rapportait.
-
Monsieur
le juge, tout
a commencé
un jour d'été quand je suis allée
à ma société d'espionnage. Mon chef
François m'a parlé
d'un nouveau cas. Moi, à
ce moment-là,
j'étais très
contente, parce
que François avait confiance
en moi. Le cas était très intéressant, je devais épier le
secrétaire général
de l'opposition
de Russie, Monsieur Mateos.
François m'annonça
que je devais faire sa connaissance en
profondeur et, si c'était
possible, devenir
sa petite-amie.
Si j’en étais
capable, la mission serait à moi. Après
m'être renseignée sur sa vie personnelle, politique et
professionnelle, on étudia un plan d'action. Personne d'origines
pauvres, il était connu par sa générosité, sa disposition à
aider n'importe qui en aurait besoin et aussi par son manque de
confiance en soi, une certaine
timidité et une torpeur pour
les relations sociales. Des
mots brusques, son impétuosité et la rudesse de son caractère
faisait de lui une personne quelques fois intraitable. C'est pourquoi
certains moyens de communication s'étaient mis à proclamer la
méchanceté du personnage.On ne lui connaissait qu'une seule
excentricité : il aimait assister aux défilés de mode et se
faire accompagner par des mannequins avec qui il se promenait au
centre de Moscou. Mais on ne savait rien de ce qui se passait entre
lui et la fille choisie. C'est là qu'on trouva le fil pour tisser
notre plan.
Quelques
jours plus tard, François me téléphona, je devais aller une autre
fois à la
société. Mon chef m'annonça
que Raoul, le Président de l'opposition, voyagerait en
Espagne ce mois-ci
pour travailler avec le président espagnol
dans un projet commun. « Ça serait
génial parce que j’irai en Espagne pour un défilé de
mode, donc c'est
possible le rencontre deux russes en Espagne, ça se rencontre
naturellement, n'est pas-ça ? »
C'est justement à
ça que je
pensais.
Donc
je fus mon voyage en Espagne.
J'arrivai à
l’aéroport avant Raoul. J'avais
de contact avec des
personnes célèbres en
Espagne, entre autres le consul de Russie à
Madrid. Comme d'habitude, ils avaient prévu d'organiser une
réception officielle
pour la délégation russe et pour les entrepreneurs qui venaient de
Russie à l'occasion du défile de mode. Moi, j'étais invitée, donc
je pouvais rencontrer Raoul facilement. C'est
lors de la réception officiel que j'ai profité pour l'inviter.
Vraiment je suis restée bouche béante
devant lui. C'était un bel homme. Il avait
les cheveux marron chocolat, les yeux
verts, féroces,
mystérieux dont le regard intense
t'attrapait .Il était très fort, il
devait aller au gym.À
ce moment-là, je
pensai que j'avais de la
chance. Raoul était séducteur et
l’aventure s’avérait divertissante. Je jouai à mon tour pour le
séduire. Le soir
du défilé, il était là, dans la première rangée. À chaque fois
que j'étais obligée de passer devant lui, il m'adressa des regards
intentionnels et des beaux sourires, L'affaire marchait comme prévu.
À la fin du défilé, Raoul m'attendait
pour aller de tapas avec moi. Nous
allions à El Bohio, un restaurant très connu de mon ami Pepe
Rodriguez. Là on fut la dégustation de beaucoup de plats espagnols
très connus, comme omelette ou les tapas de jambon.
Quelques
mois plus tard nous étions en Russie, son pays. Là on faisait une
vie normale bien qu'il était le Secrétaire Général du partie de
l'opposition. Il
me proposa de lui accompagner dans ses déplacements. Petit à petit,
je commençait à découvrir l'homme gentil qu'il était et à
m'oublier de la mission. Je n'avais qu'à informer les lieux où l'on
allait.
Un
jour de mai, je
l'avais dis que je devais venir
à Granada pour un défilé, un peu
spécial, il me demanda de venir avec moi
et j'étais ravie.
Après le défilé comme étais d'habitude
nous allions à « La Cueva de la Rocío ». Comme
j'étais née
en Espagne, je
connaissait
beaucoup la zone, je savais ce
qu'on pouvait manger pour faire le stage et les soirées agréables.
Il aimait le flamenco,
en dans cet endroit
il y avait un groupe de flamenco très connu appelée « Los
Mayas». Quand
on finnîmes
de dîner, on alla à
la plage parce qu'il y
avait un éclipse lunaire. Il me raconta que dans l'antiquité les
personnes croyaient que les éclipses étaient
un mouvais signe. Certains civilisations
croyaient que le soleil était dévoré par
un animal, comme le loup ou un dragon. Les personnes du peuple
pensaient que l'unique façon de libérer le soleil de la bête
était de faire
comme s'ils
étaient fou. Donc, les gens faisaient des bruits très étranges
appelés hollabaloos pendant qu'
ils dansaient. Ils faisaient cela
jusqu'à ce que
le soleil fut
libéré de la bête. Dans
d'autres
peuples pensaient
que l'éclipse était signe des maladies et de mort. Dans l’Amérique
du Sud croyaient qu'un
soleil caché était le responsable de la
variole et des maladies de provenance
espagnole. Je le regardais très fascinée.
À mon avis il
était tellement beau quand il me parlait
de choses que sa
mère lui avait
enseigné, que
j'avais l'impression de l'aimer. Je
lui dis que mon grand-père m'avait
racontée que chez
les Scandinaves avaient à peu près les
mêmes idées. La Lune et le Soleil, Mane et Sunna, qui sont le frère
et la sœur,
marchent vite, poursuivis par deux loups
terribles prêts à les dévorer. Le plus redoutable est Managarmer,
monstre qui s'engraisse de la substance des humains approchant de
leur fin, mange parfois la Lune, et répand du sang dans le ciel et
dans les airs (allusion à la teinte rouge noirâtre de la Lune
pendant les éclipses totales).
Le
ciel était totalement rouge avec de tons oranges et dorées,
l'éclipse était en train de finir. À ce moment-là quelqu’un
arriva rapidement, sortit un pistolet et lui tira deux coups de feu
dans la tête. J’étais très effrayée, je ne savais pas quoi
faire, je le secouais très fort et aussi je l’appelais très
doucement, mais il ne répondit plus. J’appelai à l'hôpital.
Avant
que l'ambulance arrive, il y avait plusieurs paparazzis. Ils me
criaient : « Qu'est-ce qui s'est passé ? Il est
mort ? Est-ce c'est que vous l'as tué ? » Je n'étais
plus capable de leur répondre. Les médecins arivérent. Ils
s'occupaient de Raoul. La police arriva aussi. Je fus arrêtée.
J'étais sur le choc, je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait.
"C'était ça qu'ils voulaient", je le répétais peut être à haute
voix. J'étais
complètement déboussole. Je n'étais plus capable d'articuler aucun
mot. Plus j'essayais de parler avec les psychologues, aucun personne
était capable de me calmer. L'amour
de ma vie était mort. J'étais en train de téléphoner à François,
mon chef, quand la police arriva. D'abord ils demandâmes voir le
corps froid de Raoul. Une femme s’approcha de moi.C'était
monsieur Arias police nationale. Elle me demanda le témoignage de la
mort de Raoul je ne fus capable d'articuler un seul mot. Monsieur
Arias décida alors de m'emmener à l'hôtel. Je prena une douche
chaude. Tout à coup je me rapelais de tous qu'avait passé dans la
plage. Monsieur
Arias me posait des petites questiones sur la mort de Raoul et notre
vie en général. L'unique chose que je le dis ce qu'il devait faire
avancer l’enquête le plus rapidement possible.
Pendant
que je me douchais, j'avais compris l'important que c'est la vie. La
seule chose qui comptait finalement c'est qu'on avait vécu et les
personnes avec qui on avait vécu. La mort est derrière nous, elle
attend quoi que ce soit pour venir nous chercher. Raoul était mort.
Je ne verrai plus son sourire les dimanche matin, je n'écoutera plus
sa douce voix quand il revenait du travail, je ne sentirai plus son
parfum quand il m'embrassait. « Qu'este-ce que je vais
faire maintenant ? » C'est à cela que je pensais,
monsieur le juge.
Le
téléphone sonna pendant que je réfléchis sur ma vie, sur mes
souvenirs, sur les moments passés avec Raoul. Monsieur
Arias téléphonait, la police, me voyant peut-être plus tranquille,
elle me montra une lettre que je devais lire La lettre m'était
adressée. Je
l'ouvris et rapidement compris que c'était une lettre de Raoul. Je
vais vous la lire.
« Ma
petite:
Je
le regrette beaucoup mais il fallait te le raconter et j’attendais
le jour de ma mort pour te le dire. Pas trop courageux devant toi, tu
vois. Je
n'avais pas de force pour te le dire en personne, donc si tu as reçu
cette lettre c'est parce que je serais déjà mort.
Quelques
mois auparavant, plus ou moins quatre mois, j'étais dans l’hôpital
pour une révision quotidienne mais les
médecins m'ont annoncé que j'avais une grande lésion dans
l'estomac parce que j'abuse trop du vodka. Mon
état de santé était irrémédiable, le cancer s'est rependu dans
tout mon appareil digestif. J'avais
visité tous les médecins possibles mais personne ne m'a donne
d'espoir. C'est à ce moment-là que tu es entrée dans ma vie. C'est
alors que tu m'as donné un motif pour continuer à vivre, pour me
réveiller tous les matins. Je sentais que je pouvais faire quelque
chose, mais j'avais besoin d'une drogue, la douleur était immense.
La marijuana n’était plus capable de me calmer. La seule solution
était de chercher de la morphine.
La
douleur augmentait de plus en plus chaque jour qui passait, je ne
pouvais plus me passer des drogues. Tous les chemins que je pouvais
prendre était baignés de sang et de douleur. Je suis entre le
marteau et l'enclume. Je sais que je vais mourir mais, si j'avais
pris les décisions correctes, maintenant peut-être ma vie, ne
pendrait pas à un fil Si je n'avais pas contacté avec la maffia,
je suis totalement sur que je serais maintenant avec toi, je ne
serais pas mort. Je sais que je n'a pas su apprécier les meilleurs
moment de la vie. Je ne savais pas que l'amour puisse
avoir un tel pouvoir, t'enlever de la vie réelle et te transporter à
des régions inconnues.
Quand
on sommes amoureux, on faisons des folies. Je crois que c'est pour ça
que j'avais cherché de la morphine, pour passer plus de temps avec
toi. Maintenant
je me rendrais compte que la vie est un privilège, et que quand tu
avait arrivé à la fin c'est déjà trop tard pour réparer
tellement d’années.
Merci
pour la c'est deuxième opportunité que tu m'es donné. »
Voilà
monsieur le Juge. Qui l'a tué, je n'en sais rien, et j'aimerais bien
le savoir. L'organisation, pour laquelle je travaillais, cherchait à
être informée de ces allées retours. Pour l'éliminer ? Je
n'y ai jamais pensé. Je ne me serais jamais offerte à ce jeu. Quel
était mon rôle ? C'est-ce que je me demande jour et nuit. Si
c'était moi la responsable... ce sera affreux. Je ne pourrais plus
vivre avec ce poids sur ma conscience. Être complice de la mort de
qui j'aimais le plus. Ah, non, ça non !
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