Pour
habiter cette ville, il faut avoir quelque chose à cacher et avoir
un passé très sombre. C'était le cas pour
Pierre Débuchy, un jeune français arrivé à Ciudad Juárez qui
devint l'homme le plus puissant de cette ville.
En 2015, l'Union Européenne était en déclive dans
tous ces domaines: l'économie, la politique, la société en
général. Beaucoup de jeunes hommes et de femmes émigraient aux
différentes pays autour du monde qui avaient des économies les plus
fortes comme les pays de l'Amérique du Sud. Pierre Débuchy fut l'un
de ces hommes qui arriva au Mexique. Ses commencements furent très
difficiles et il dut dormir sous un pont de la ville
pendant beaucoup de mois avec d'autres vagabonds et des
marginaux qui avaient été répudiés par la société mexicaine.
Mais un jour, pas plus anodin
que les autres, Pierre connut un homme appelé Benito Peres et
sa vie changea. Il lui montra tous les coins de la ville et devint le
meilleur ami de Pierre. Benito était un homme très connu à Ciudad
Juárez et il avait une très mauvaise
réputation. Quand Benito avait dix ans, il avait commencé
par commettre de petits vols, puis, petit à petit, il s'achemina
vers le trafic de drogues. Benito lui parlait des opportunités
qui existaient dans cette ville, qu'ils
pouvaient créer leur propre mafia pour contrôler tout le marché
des drogues de l'Amérique du Sud vers les États Unis. Ils
pourraient vivre comme ils avaient toujours rêvé. Ils n'avaient
qu'à travailler quelques ans et qu'ils pourraient, plus tard, vivre
retirés aux Caraïbes. La première chose qu'ils firent fut établir
des contacts avec Dionicio Loya, le chef de l'organisation criminelle
et des narcotrafiquants, La Familia Michoacana.
Quand
ils arrivèrent au
point de réunion,
Benito parla avec Dionicio Loya et lui présenta à Pierre:
–
Bonjour, mon ami Dionicio! Nous sommes venus pour
travailler pour toi, il s'appelle Pierre et il est nouveau dans le
métier.
–
Ah, bon! Je ne veux pas de nouveaux! Répondit Dionicio
en colère.
–
Calmez-vous! Il est prêt à réaliser ces travailles
parce qu'il a un grand besoin d'argent, dit Benito effrayé.
–
Ok, mais tu devras passer une épreuve: transporter
faire passer des petits sacs vers la frontière américaine.
Acceptes-tu?, lui proposa Dionicio.
–
D'accord, je suis prêt ! Répondit Pierre heureux.
Pierre
commença le voyage vers les États-unis avec une calme impropre pour
les novices. Il arriva à la frontière américaine deux jours plus
tard.
Là,
il soudoya les gardes-frontières. Il n'eut pas de problèmes pour
arriver au point de réunion. Il retourna au Mexique avec son travail
réalisé et alla rencontrer Dionicio.
–
Bonjour Dionicio je suis déjà ici! J'ai fait le
travail. Voilà votre argent.
–
Je suis impressionné! Tu as réalisé ton travail très
bien et tu mérites être nôtre frère. Bienvenue à notre famille!
De
cette manière commença une époque de prospérité pour Pierre.
Mais il ne trafiquait pas seulement, il assassinait aussi des
personnes en échange de l'argent, il volait dans les mansions des
personnes riches et des banques, et il extorquait les petites
entreprises de la ville. Il n'avait
pas de famille, il était un mercenaire qui se vendait au plus
offrant.
Il
restait seulement les dimanches. Il
profitait du temps libre pour aller au Fred's Bar où il parlait avec
son ami Benito et ils profitaient s'amusaient avec des spectacles
érotiques pendant lesquels il buvait jusqu'à perdre le sens.
Trois
jours avant Noël, Pierre reçu des l'ordres d'assassiner le chef
d'une mafia très importante de la ville, José Manuel Pinto. Pinto
était devenu commençait à être une inconfort pour les autres
mafias parce qu'il avait déchiré les pactes entre les mafias et
avait perturbé l'équilibre qui existait. Pinto était en ce
temps-là un homme dangereux et il fallait l'éliminer.
Le
plan était simple: Pierre devait attendre la sortie de Pinto de chez
lui. Puis Pierre devait le suivre en
silence jusqu'au bar La Traicionera. Une
fois là, il devait attendre jusqu'à ce qu'il aille aux toilettes.
Finalement, il devait l'assassiner avec un couteau et fuir de la
scène du crime.
Tout
s'était bien passé, si ce n'était le fait de se faire voir par le
fils de Pinto, couvert de sang quand il fuyait. Le regard de l'enfant
se fixa dans son esprit et le hanta, depuis ce-jour-là, toutes les
nuits.
Il
commença alors à ruminer qu'il en avait marre de cette vie de
crapule, de sang; une vie vide. Trois mois plus tard de l’assassinat
de Pinto, Pierre aborda Benito et lui rappela le rêve de bien vivre
qu'ils avaient fait, que cela durait déjà 5 ans, qu'il ne voyait
plus la fin et il lui dit d'un ton sec que, pour sa part, c'était
fini, que c'était le moment d'arrêter. «Ce sera maintenant ou
jamais» se disait-il pour se donner de la force face à l'expression
de plus en plus opaque de son ami Benito.
–
Et tu feras quoi?, mon ami,
dit-il méprisant et blagueur.
–
Devenir professeur de
français au Centre Universitaire de Ciudad Juárez.
Je vais poster ma candidature à ce poste.
–
Avec ton CV mafieux
évidement! Ricana-t-il.
–
Il y a une opportunité
pour moi, laisse-moi tenter ma chance! Je ne dirai rien, je ne saurai
rien. Tu m'as ouvert une porte quand je n'avais rien. Je t'ai suivi
en enfer pas mal des fois. Mais maintenant il faut que je pense à
moi. Ce n'est pas une vie, la nôtre. Tu le sais.
Oui,
il avait une opportunité -peut-être ce serait la seule- de se
présenter au concours de français. C'était déjà temps
d'abandonner sa condition d'immigrant illégal. Le français était
sa langue maternelle. Son mauvais sort pouvait changer. Benito
restait muet, et Pierre le regardait inquiet sans se laisser
intimider. Il se répétait les phrases qu'il avait déjà dites
mentalement comme si le fait de se les répéter puisse produire le
miracle à elles seules.
–
Bon, d'accord. Je m'en doute que tu ne l'auras pas ton
concours. On ne sort pas de la merde si facilement. Tu reviendras,
que je te dis!
UNE
NOUVELLE VIE
Sa
vie avait changé d'une manière incroyable. Maintenant, Pierre
jouissait avec sa belle et intelligent femme appelée Susana et il
était heureux. Il avait prépare les concours pour être professeur
de français avec l'argent du passé. Il ressemblait qu'il existaient
seulement de bonnes nouvelles parce qu'il avait réussi le concours
et il était allé au lycée voir la note. Mais sa femme lui
attendait avec nouvelle plus importante à la sortie:
–
Bonjour mon amour! J'ai réussi le concours! Cria-t-il
heureux et l'embrassa tendrement.
–
C’est génial! J’ai des bonnes nouvelles aussi: Je
suis en grossesse!
–
C’est merveilleux! Pierre commença à pleurer
d’émotion.
Pierre
se mit à genoux et il demanda en mariage à Susana.
–
C’est le moment idéal, veux-tu m’épouser?
–
Oh là là! Puis-je refuser? Répondit Susana blagueuse.
Après
la naissance de son fils, Pierre repris les cours à l'Université de
Ciudad Juárez. Personne ne connaissait le passé sombre de Pierre,
et sa femme n'était pas l'exception. Pierre était heureux. Ses
jours avec la mafia lui semblaient loin comme si ces
souvenirs-là appartiennent à une autre personne, mais pas à lui.
La
nouvelle année scolaire venait de commencer. Pierre était heureux
de connaître à ses nouveaux élèves. Le deux premières semaines
de cours furent agréables et le rythme scolaire s'installa comme
d'habitude. Pendant la troisième semaine, il eut l'impression que
quelque chose clochait. Il trouva que la présence d'un élève
commençait à l'inquiéter. C'était un élève étrange, sans qu'il
sache définir en quoi il l'était. C'était un bon étudiant. Il
étudiait beaucoup. Son regard perçante l'intimidait. Ce garçon lui
rappelait quelqu'un, un spectre du passé. Il fut mémoire mais il
n'arriva pas à définir la personne évoquée et en plus c'était
impossible. Tout cela est bien loin, se dit-il pour se tranquilliser.
Plus ou moins, vers la moitié de l'année scolaire, après les
vacances de Noël, l'enfer commença pour lui: un jour les roues de
son voiture apparurent perforées; un autre, ce fut le pare-brise ou
le rétroviseur. À chaque fois, la même note collée: «Ton temps
est fini».
Les
crises d’anxiété se succédèrent. Incapable de dormir, il usa et
abusa des tranquillisants. Ceux-ci furent son effet: il oubliai les
mots au milieu d'une phrase, la voix lui tremblait ou ne sortait plus
de sa gorge. Pendant les cours, les étudiants chuchotaient de plus
en plus. Seul, le regard fixe sur lui, cet élève, le meilleur
élève de la classe, indifférent, comme s'il s'attendait déjà à
cela, comme s'il l'attendait depuis longtemps.
– C'est
qui? se demandait-t-il devant le miroir. À force de pénétrer dans
ses propres pupilles il finit par se rappeler de ce regard. C'est
lui, le fils de Pinto!.
Sa
femme Susana, qui ne comprenait rien à ce qui se passait et que le
voyait sombrer petit à petit dans l'alcool et la folie, le quitta
sous prétexte d'aller finir sa thèse aux États-Unis, et emporta
avec elle son fils. Pierre s'abandonna, n'alla plus travailler et
passait toute la journée de bar en bar.
Accoudé
contre la table, complètement saoul, on avait l'impression qu'il
était déjà mort ou qu'il l'attendait patiemment.
L'heure
de sa mort arriva finalement. Il reconnu le fils de Pinto sans
problème, son élève, quand il entra. Il savait comment allait se
passer:
– Je
m'appelle Julian et je t'ai vu tuer mon père.
– Tu
as mis du temps à venir! Va! Finis!
–
BANG! BANG!
Deux
coups de pistolet traversèrent l'espace du bar et retentirent dans
la rue. Puis, le silence. C'est inutile de vouloir échapper à son
sort. Le mauvais sort, et sa compagne la mort, nous retrouvent
toujours. Si Pierre n'avais pas tué Pinto, il n'aurait pas été tue
par le fils de son ancien ami.
Juan Gabriel González García
No hay comentarios:
Publicar un comentario