viernes, 11 de marzo de 2016

L'amour dans la vie révolutionnaire

Les justes est une pièce de théâtre qui a été mise en scène en 1949. C’est la période de l’après-guerre et de la décolonisation. Quand Albert Camus écrit Les justes, il s’inspire sur les deux attentats qui ont eu lieu pendant l’époque de la Russie tsariste. Dans la vaste production littéraire d’Albert Camus, L'étranger, Caligula, L'envers et l'Endroit et Les justes  ont une place privilégiée. Les Justes, c’est un drame qui appartient à la deuxième étape de sa production appelée La Révolte, parce que Camus avait une forte préoccupation pour la liberté humaine, la justice sociale, la paix et l'élimination de la violence. Pour Camus toute action politique, même la révolte, doit avoir un fondement moral solide et l'homme peut se révolter contre l'exploitation, l'oppression, l'injustice et la violence, et par le fait même de sa rébellion, affirmer les valeurs au nom desquelles il devient rebelle. Dans cette pièce de théâtre, on trouve quelques sujets qui obsèdent Albert Camus tout au long de sa vie et constituent les fils conducteurs d’une partie importante de sa production littéraire. Les principaux thèmes qui abondent dans ce roman sont l’amour, la justification de la violence pour obtenir la justice, la solitude de l’homme face à l’univers ou la création.


La confrontation entre l’idéaliste Ivan Kaliayev, le héros, et l’implacable Stépan Fedorov développe le dilemme moral implicite à toute activité terroriste et permet à l’auteur de montrer l’oppression et le despotisme à travers les dialogues. Dora est le troisième personnage principal et elle a la fonction de porte parole de l’auteur. Dora remet en question le thème de l’amour dans la vie révolutionnaire, ce thème sera un des axes que je vais analyser. Albert Camus rompra avec le schéma classique du théâtre, qui joue avec l’unité d’action, unité de lieu et unité de temps et en plus il mêle des sentiments différents tout au long des actes, ce qui n'était pas possible dans le théâtre classique. Par exemple, dans le premier et le seconde acte, Albert Camus exprime l'exaltation des personnages face au fait de pouvoir lancer la bombe. Dans le troisième et quatrième acte, il exprime le côté humain de Dora au Yanek ''Le jour lequel nous tuons des enfants innocents, ce jour-là l'humanité détestera la révolution'' C'est une phrase de Dora dans laquelle elle exprime son côté humain. Dans le quatrième et cinquième acte, il joue avec la capacité de raisonnement et l’inclinaison métaphysique pour comprendre le monde, le raisonnement terre à terre du prisonnier qui ne comprend rien à l'action terroriste de celui qui a tout dans la vie, les valeurs morales de la Grand-duchesse, pour obtenir le pardon et l'idéalisme de Kaliayev. Celui-ci ne veut pas être consideré un simple assasin. Il a une mission à accomplir. Il veut devenir un héros. Il veut changer la vie des hommes sur terre un peu à la manière du sacrifie fait par Jésus lui-même, en plus Camus introduit une humour noire pour ambienter l'oeuvre. Le prisonnier est le mirroir dans lequel celui qui a réalisé l'attentat doit se regarder: c'est pour cela que l'humour apparaît. Pour détendre mais aussi pour enrichir la complexité d'un acte terroriste. De l'humour jusqu'à la propre tristesse, et à se remettre en question sur la position que les terroristes occupent dans le monde où ils vivent.
A mon avis, les deux axes sur lesquels se vertèbre la pièce de théâtre son: La place de l’amour dans l’action révolutionnaire et le révolutionnaire peut-il vivre sa vie ?


La place de l’amour dans l’action révolutionnaire
Albert Camus, dans sa pièce Les Justes, fait la distinction entre différentes conceptions de l'amour.  L’amour ou la passion amoureuse de Dora à Kaliayev est réciproque. Il s’agit d’une attraction à la fois physique et émotionnelle, même si ce sentiment d'attachement ne vient pas de la main de l'engagement. L’amour à l’action révolutionnaire se traduit par une exaltation qui vient de la main de la libération du peuple ou l’amour au peuple, cela on peut le voir dans le personnage de Stépan quand il affirme, assure:


"Qu’importe si nous l’aimons (la révolution) assez fort pour l’imposer à l’humanité entière et la sauver d’elle-même et de son esclavage''  


Stepan se voit lui-même comme le sauveur du peuple. On connaît bien la dérive vers le totalitarisme et la dictature que suppose cette position politique de se croire en possession d'une vérité à imposer aux autres. L’amour passagère de Kaliayev à Dora est comme un amour d’été parce qu’il aime Dora en tant qu'elle partage ses idées révolutionnaires, ils partagent des émotions, des sentiments et des connaissances, mais pas la passion amoureuse . L’amour dans le groupe terroriste est un amour de confrérie ou des frères, cet amour implique un degré élevé d'attachement et d'intimité. Ce qui n'existe pas  c'est la passion. Il y a l'amour des amis et la famille, en cette cas c’est l'amour aux différentes membres de l’action révolutionnaire. Enfin l'amour de Dieu et le pouvoir réparateur du pardon on le trouve exprimé à travers le personnage de la Grande Duchesse: ''Mais vous pouvez me rejoindre en Dieu, à l'endroit même du malheur. Priez du moins avec moi''. En opposition à cette vision chrétienne, Kaliayev nous met face à la vision existentialiste qui n’a pas besoin de Dieu pour justifier la bonté des actions des hommes. L’amour à Dieu manifesté par Albert Camus, est ennuyé et il ne croit pas selon lui, on peut le voir dans la phrase suivant: ''La présence d'un Dieu qui peut donner un sens à la vie est souvent préférable à la possibilité de se conduire mal impunément", cette vision pessimiste de l'existence de Dieu se reflète dans le caractère de Yanek quand il est en prison.


Le révolutionnaire peut-il vivre sa vie ?
Le révolutionnaire si peuvent vivre leur propre vie parce que, comme Albert Camus et de mettre dans la bouche de Dora, elle se rend compte que les terroriste n’appartiennent pas aux monde des personnes, elle dit ‘’ Nous sommes pas de ce monde, nous sommes des justes’’, phrase clé pour bien comprendre de quoi il s’agit dans la pièce de théâtre : Les justes, la conception de la vie d’un révolutionnaire et aussi le nom de l’œuvre. Yanek (Kaliayev) dit qu' ils donnent tout, sacrifient tout sans espoir de retour. Cette conception indique que les révolutionnaires vivent dans une autre dimension ou dans un autre monde, comme si ils étaient des dieux.


Conclusion
Les Justes propose une vision de la vie russe dans les mauvais moments sous le pouvoir de la monarchie absolue des tsars. L'absolutisme de cette époque a provoqué de nombreuses révoltes, des conflits et de la violence. Plusieurs groupes de personnes ont essayé de prendre la justice dans leurs propres mains en créant des groupes radicaux pour améliorer la situation. Les gens qui faisaient partie de ces groupes vraiment ont cru en ces idéaux pour améliorer la situation en Russie.
Les organisations ont fondé leur idéologie sous une série d'objectifs d'ordre moral et éthique très forte. Ils se battaient pour ces objectifs jusqu'à , au dernier degré, au-delà de toute mesure même au péril de sa vie, pour eux mourir dans les attaques contre le despotisme, était un véritable honneur à l'humanité. Le livre tente de montrer une autre réalité, qui existait à l'époque. La lutte contre le despotisme servi pour débarrasser le peuple d'être contrôlé par des cordes manipulées comme si elles étaient des marionnettes, et le tsar a montré une autorité absolue, l'abus de pouvoir lui-même ou l'autocratie. Ces groupes se sont battus contre les abus de pouvoir pour que la societé soit libre, bien que de cette façon ce qui s'imposait, c'était un dictature.

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