L'étranger. Collection folio. Éditions Gallimard, 1942.
Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à
Mondovi (l’Algérie française). Il était un philosophe, dramaturge, romancier,
essayiste et journaliste très connu par ses œuvres, particulièrement par L’étranger. L’étranger est considéré un
roman philosophique.
L’étranger raconte l’histoire de Meursault, un homme qui a plus ou moins trente ans et qui
considère la vie insignifiante. Le roman s’ouvre à Alger avec la mort de la
mère de Meursault, précédée de l’enterrement à Marengo. Ensuite Meursault
retourne à sa vie quotidienne et il rencontre Marie Cardona, ancienne collègue
du travail. Ils commencent une relation amoureuse. Presque simultanément,
Meursault connait ses voisins : Salamano et Raymond Sintes. Son amitié
avec Raymond lui emmène à tuer un homme arabe. L’étranger retrace la vie en prison de Meursault et son parcours
judiciaire (toujours avec beaucoup de détails) et sa
vision particulière du monde. Meursault nous montre toujours l’absurdité de la
vie et nous fait nous demander sur sa signification. Sa froideur, son silence
et ses actes lui emmèneraient à la mort.
Il se peut que ce soit les impressions et la mentalité de Meursault la cause du titre du roman L’étranger. Meursault considère sa condition humaine un peu
inhumaine et comme il ne répond pas aux
critères moraux établis, il se sent étranger par rapport aux autres hommes.
Aussi, Albert Camus était étranger avant d’écrire son œuvre plus célèbre :
en 1940 il émigra à Paris pour des raisons politiques.
Une chose est claire : Meursault n’est
pas un homme ordinaire ni facile à connaître. Pour cela, il faut remarquer les
liens de Meursault parce qu’on peut cerner une personne d’après ses amis. Dans L’étranger il y a plus d’une douzaine de
personnages qui ont des liens directs avec Meursault, mais les plus importantes
sont sa maîtresse Marie et ses amis Raymond et Salamano. Aussi on trouve autres comme Emmanuel, Céleste, le directeur et le concierge de l’asile de
vieillards, Thomas Pérez, etc.
Meursault est le protagoniste du roman. Il a plus ou moins trente ans, il travaille dans un bureau et il est célibataire. Il dénonce
toujours l’absurdité et la vacuité de la vie. Après la mort de sa mère, il
commence une relation amoureuse avec Marie Cardona et il a de plus en plus des relations avec ses voisins Salamano et
Raymond. Surtout Raymond joue un rôle très important parce qu’il est en quelque
sorte la personne responsable de l’assassinat de l’Arabe.
Marie Cardona passe beaucoup de temps avec
Meursault, elle est sa petite amie. Meursault a
aussi des relations avec son
voisin Salamano, il essai de lui aider à trouver son chien. Mais il se peut que
ce soit Raymond Sintes le personnage secondaire le plus important, il met en
rapport Meursault avec les Arabes.
Tous les personnages influencent Meursault en
quelque sorte et certains d’entre eux déclarent à son procès.
Le thème même de L’étranger est l’absurde, la vanité et l’insignifiance de la vie de
Meursault et, par conséquence, de tous les hommes, c’est-à-dire que la vie n’a
pas de sens. Aux sujets traditionneles des romans (l’amour, l’aventure, la
fiction) se superpose cette absurdité. On voit cette absurdité en tous les
aspects de la vie de Meursault, principalement en ce qui se réfère à sa
conception de la vie, ses sensations, le dépassement personnel, la mort et
l’amour.
Quant à sa conception de la vie, Meursault est
assez pessimiste : il pense que toutes les vies ont la même valeur, selon lui
la vie n’a aucune valeur « tout le monde sait que la vie ne vaut pas la peine
d’être vécue » (V, 173). Aussi les sensations de Meursault sont très bizarres, il ne montre jamais de la
peine, ni éprouve du repentir, ni de la joie, ni de la peur. Meursault ne pense
à son dépassement personnel, par exemple, quand son patron lui parle d’un
possible déplacement à Paris, il se montre indifférent, « J’ai dit que oui mais
que dans le fond cela m’était égal » (V, 68). Meursault ne craint pas la mort,
il dit que « du moment qu’on meurt, comment et quand, cela n’importe pas » (V,
114). Finalement, en ce qui concerne l’amour,
quand Marie demande à Meursault s’il l’aime, il
lui dit « Je lui ai répondu que cela ne voulait rien dire, mais qu’il me
semblait que non » (IV, 59), aussi il lui dit
qu’il épouserait Marie ou n’importe quelle femme. Aussi, il aime sa mère, il
dit « j’aimais bien maman » (I, 102). Sans doute, l’idée de L’étranger est résumée dans la phrase suivante « Rien, rien n’avait
d’importance » (V, 183).
L’histoire est située et crée pendant la
Deuxième Guerre Mondiale, dans l’année 1942. Malgré cela, soixante-dix ans
après, on trouve la sensation d’actualité dans le récit. Le roman se déroule en
L’Algérie française et on peut douter du temps par la présence de la peine à
mort (encore en vigueur en Algérie) mais, en effet, le récit est très actuel et
contemporaine. L’histoire de L’étranger se déroule pendant une année plus ou
moins, parce que Meursault tue l’Arabe en été et il dit « qu’au fond l’été
a très vite remplacé l’été » (III, 127).
Lors de la mort de la mère de Meursault
commence le roman. Camus place d’emblée le lecteur à Alger. L’histoire se
déroule aussi à Marengo et les lieux les plus importants de L’étranger sont sans aucun doute la
plage, où Meursault tue l’Arabe, et la prison, où il passe leurs derniers
moments. Probablement, L’étranger est
situé à Alger parce que Camus vécut là-bas après la mort de sa mère.
En ce qui concerne le
style et de la structure le roman de Camus présente
quelques curiosités. Tout le génie du style de Camus dans L’étranger est d’être très détaillé et précis tout le temps. Il mélange des renseignements
importants du récit avec des informations qui ne sont pas importants, «je me
suis lavé les mains…Le soir, j’y trouvé moins de plaisir parce que la serviette
roulante qu’on utilise est tout à fait humide » (III, 43). La description
est toujours assez rigoureuse et nous frappe toujours la froideur avec laquelle
Meursault raconte l’assassinat de l’Arabe.
Le roman présente des figures littéraires.
Pour ne prendre que trois exemples parmi un nombre innombrable : il y a
des oxymores « Le chien a gémi sourdement » (III, 56), il y a aussi
des métaphores comme la suivante pour se rapporter à un père « L’auteur de
ses jours » (IV, 156). On trouve aussi des personnifications « Main
meurtrière » (IV, 156).
L’étranger
est constitué de deux parties. La première partie nous
raconte la vie de Meursault depuis la mort de sa mère jusqu’à la tuerie de
l’Arabe à la plage. C’est à partir de ce moment que
commence la deuxième partie du récit : la vie en prison, le
jugement et la peine à mort.
Ce notamment dans la première partie où la
narration avance plus vite et le récit est plus fugace. Toute la première
partie est pleine de phrases très simples et il n'y a presque pas de structures
temporelles : « Je suis entré » (I, 13) ou « La nuit a
passé » (I, 21). Lors de la deuxième partie le temps se ralentit, les scènes deviennent plus longues
et il y a plus des subordonnés temporelles pour
nous montrer la sensation de Meursault en prison. « Le président a fait un
signe et l’huissier a apporté trois éventails de paille tressée que les trois
juges ont utilisés immédiatement » (III, 134) ou « Au bout de très
peu de temps, juste assez pour me rendre
compte que j’étais fatigué, on est revenu me chercher, tout a recommencé et je
me suis trouvé dans la même salle, devant les mêmes visages » (III, 136)
sont des exemples de la deuxième partie.
Il faut signaler que dans L’étranger on trouve quelques traits
biographiques de Camus :
D’abord, il y a une similitude entre Camus et
le protagoniste, Meursault, en ce qui concerne
son père. Lucien Camus, père d’Albert Camus, mourut une année après la
naissance de son fils, le 17 octobre 1914 pendant la Première Guerre Mondiale.
Dans L’étranger Meursault dit « Je me
suis souvenu dans ces moments d’une histoire que maman me racontait à propos de
mon père. Je ne l’avais pas connu » (V, 167). De plus, Albert Camus ne
conservait de son père qu’une curieuse anecdote qu’il applique à Meursault : la
répugnance face à une exécution. « Il était allé voir exécuter un assassin […]
il avait vomi une partie de la matinée » (V, 168).
Ensuite, il apparaît en quelque sorte
l’influence de Nietzche en Camus. Camus était connaisseur de la philosophie de
Friedrich Nietzche. On peut voir cette influence en Meursault puisque Nietzche
analysait les attitudes morales vers la vie, chose que Meursault fait aussi.
Meursault dit que la morale humaine agit d’après la coutume « toujours à cause
de l’habitude » (I, 12). Aussi,
Meursault se questionne sur le châtiment. Premièrement, on voit ce châtiment
moral en Raymond vers sa maitresse « Il voulait la punir […] je comprenais
qu’il veuille la punir » (III, 52) et Meursault l’analyse. Deuxièmement, quand
Meursault arrive en prison il analyse toujours la punition morale d’être un
prisonnier.
En dernier lieu, il peut avoir quelque chose
de biographique dans le nom du personnage
Raymond Sintes. La mère de Camus s’appelait Catalina Elena Sintes, cela peut
être par la volonté d’Albert Camus ou peut s’agir d’un hasard.
En effet, il faut remarquer la finalité avec
laquelle Albert Camus écrivit L’étranger.
L’un des dessins de Camus dans L’étranger
est la critique au système. Pour cela, Meursault se montre indifférent aux
châtiments en prison, par exemple il ne peut pas fumer mais finalement il s’est
habitué. Par la suite, il critique aussi le système judiciaire quand il est
accusé avec des preuves injustes, « Enfin, est-il accusé d’avoir enterré sa
mère ou d’avoir tué un homme ? » (III, 148). Une autre finalité du
récit est obtenir que le lecteur n’ait pas des liens avec les personnages, ne
pas être identifié avec eux. Ces deux objectif sont, en réalité,
intrinsèquement liés.
L’étranger a effectivement pour but de critiquer la société actuelle, une société
inhumaine, et ses principes moraux. Pour cela, Meursault est un homme
différent, pour nous montrer que la société discrimine les personnes qui ne répondent pas aux critères moraux établis, et
c’est notre devoir de changer cela. C’est la finalité : nous offrir une
réflexion morale pour changer nos préjugés et nos barrières envers les autres,
parce que « on ne changeait jamais de vie, qu’en tout cas toutes se
valaient » (V, 168).
L’étranger
est sans doute une œuvre littéraire exceptionnelle
avec une réflexion morale applicable aussi à nos jours. Personnellement, j’ai
bien aimé cette œuvre surtout par le message que j’ai extrait d’elle : ne
pas discriminer ceux qui sont différents. J’ai aimé aussi la façon dont l’œuvre
est écrite, c’est très facile à lire et
c’est une histoire peu interrompue.
Meursault nous offre ce message dépourvu
d'espoir, mais il y a certaines choses de
lui que j’ai aimées et d’autres que je
n’ai pas aimées. D’un côté je n’ai pas
aimé le pessimisme de Meursault, il dit que « La vie ne vaut pas la peine
d’être vécue » (V, 173). Aussi, qu’il
trouve normal d'oublier quelqu’un après sa mort, « Je trouvais cela
normal comme je comprenais très bien que les gens m’oublient après ma mort. Ils
n’avaient plus rien à faire avec moi » (V, 175) et qu’il trouve la vie
comme quelque chose d’absurde. D’un autre côté, j’ai aimé quelques aspects de
Meursault. Par exemple, il ne pense aux erreurs du passé, il dit « J'étais
toujours pris par ce qui allait arriver, par aujourd’hui ou par demain »
(IV, 155). Aussi j’ai aimé sa réflexion par rapport à la mort de sa mère, il
pense que « Personne, personne n'avait le droit de pleurer sur elle »
parce qu’elle avait été heureuse et cela est une réflexion pour lui admirer.
L’étranger est porteur d’un message bien amer et d’un changement à faire dans
notre société. C’est à nous de le faire.
Sources consultées: http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Camus
Sources consultées: http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Camus
Luis Javier Fernández Alvarado 1º Bachillerato A
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